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Bronwen Sutcliffe

Le français : reliquat du passé ou instrument de l’avenir ? De l’importance du bilinguisme


Le drapeau de la Francophonie (l’OIF)

Quand vous pensez à la langue française, qu’avez vous en tête ?

Les mots de Molière, la sagesse de Sartre, les paroles de Piaf … ou tout simplement des baguettes et du fromage.


Peu importe votre image de la langue, il est peu probable que vous l’imaginez tout d’abord comme instrument de la coopération entre nations.


Mais oui ! En fait, du XVIIIe jusqu'au XXe siècle, le français était considéré comme la langue de la diplomatie ; parlé dans les cours de l’Europe et employé lors de la rédaction des premiers traités internationaux. C'était seulement lors de la Conférence de Paix en 1919 que l’anglais a pris le dessus, étant aujourd'hui la langue préférée lors des discours internationaux comme les réunions de l’ONU.


Elle est bien jolie cette prestigieuse histoire du français, mais si elle a longtemps pris fin, si la langue se ringardise au niveau des relations internationales, vous vous demandez peut-être s'il faut encore, en tant qu’anglophones, essayer de l’apprendre (tout en nous faisant victimiser par sa grammaire impitoyable) ?


Le français est-il véritablement utile dans notre vie ?


D'après mes recherches, je peux vous dire que oui : il est important et payant d'être francophone (littéralement !), au Canada et dans le monde entier. Dans cet article, je vous montrerai ce que le français peut apporter à nos relations et sens d'identité, à nos parcours scolaires et professionnels et, dans un contexte global, à la diplomatie et l'entente entre les nations.


La Francophonie : réseau international

Avant de trop entrer dans les détails, il faut reconnaître que même avec le statut mondial de l’anglais en tant que lingua franca, le français a encore un emploi significatif pour 321 millions de personnes et plus de 20 nations - parmi lesquelles, bien sûr, se compte le Canada.


L’organisation internationale de la Francophonie (l’OIF), créé en 1970, regroupe au total 88 Etats et gouvernements dans l'intérêt de promouvoir la langue française et la coopération entre les nations qui l’emploient - que ce soit dans le domaine du commerce et du développement durable, dans le domaine d'éducation et de la recherche ou encore dans l’entretien de la paix et de la démocratie.


Il ne faut pas croire - juste parce que vous ne maîtrisiez peut-être pas parfaitement le français - que vous n’ayez pas une place dans la communauté internationale qu’est la Francophonie. Juste le fait que vous soyez en Immersion, ou que vous fassiez un effort d’apprendre la langue malgré les défis, caractérise votre participation active à la Francophonie. Le terme “francophone” désigne tout simplement une personne qui parle français. Cela vous inclut !


Le fait de pouvoir parler le français, de faire partie de la Francophonie, ouvre des liens de communication avec des millions de gens partout dans le monde - et la communication, l’entente entre les nations, c’est parmi les bases de la diplomatie dans le monde. Toutefois, ce ne sont pas seulement la communication et la communauté qui sont offertes avec la francophonie, mais d'innombrables opportunités d'étude et d’emplois (avec des rémunérations considérables !) aussi.


La Francophonie au Canada : des opportunités bilingues à portée de main

En tant que pays fièrement bilingue, avec le français et l’anglais comme langues officielles, le Canada vise à promouvoir le bilinguisme parmi ses citoyens. C’est grâce à cela que nous avons des options d’apprentissage comme le programme d'Immersion ou des cours de français en école.

Mais les opportunités ne sont pas limitées à ces derniers. Il est possible de continuer pleinement avec son français même après l'école secondaire. Et comment ?


Si cela vous intéresse, plusieurs universités au Canada offrent des programmes francophones ou bilingues (et c’est à noter que ces programmes offrent de généreuses bourses aux étudiants). L'université Simon Fraser, notamment, a un programme francophone de sciences politiques, et il est possible au Canada de faire une mineure francophone ou de prendre des cours en français dans un grand nombre d'universités, comme l'Université de Montréal et l'Université d'Ottawa.


Quant aux opportunités d’emploi et de stage, il y en a en abondance - avec de très bonnes rémunérations. En fait, les gens bilingues gagnent de 10 à 20% plus d’argent par heure par rapport aux gens monolingues. Il vous tente de travailler dans les services du gouvernement canadien ? En soins de santé ? De devenir juge ou même avocat(e) ? De nombreuses carrières requièrent le français et les autres en bénéficient beaucoup vu que le bilinguisme permet de traiter les bénéficiaires de services de milieux divers.


En tant qu'élèves de secondaire, on commence à réfléchir à notre futur et les différentes possibilités d'éducation supérieure et d'emplois qui existent. Comme point de départ, on peut profiter de notre français en nous familiarisant avec les options qui existent au sein de la francophonie. Les opportunités commencent maintenant - des organisations comme le Conseil jeunesse francophone de la Colombie-Britannique (CJFCB) offrent des activités francophones pour les jeunes âgés de 14 à 25 ans.

Si vous souhaitez une expérience en dehors de la Colombie Britannique après la graduation, vous pourriez devenir page pour le Parlement canadien à Ottawa - là vous aurez la chance de découvrir le Parlement du Canada, assistant les députés et aux débats à la Chambre des communes, tout en obtenant un salaire qui aide à payer pour vos études universitaires.


Des opportunités dans le monde entier

Si vous souhaitez profiter d'expériences encore plus loin, que ce soit en France ou autre part dans la Francophonie, les opportunités sont nombreuses.


Dans le cadre de la diplomatie, les organismes multilatéraux comme l’OIF cherchent des candidats bilingues qui font preuve d’un esprit critique et un engagement envers la diversité et l’inclusion pour des postes comme analyste politique ou économique, diplomate, spécialiste des relations publiques, traducteur/trice, etc.


Quant à l’enseignement supérieur, de nombreuses universités offrent des programmes coopératifs (co-op) ou d’études à l’étranger. Vous pourriez choisir d’étudier à l’étranger dans un pays francophone et mettre vos compétences à l’épreuve, tout en vous plongeant dans une nouvelle culture !


Comme vous pouvez le voir, les possibilités sont infinies.


Un argument final pour le Français

En fin de compte, c’est à vous de décider comment vous voulez utiliser vos compétences en français dans le futur. Mais sachez que tout votre apprentissage - ces heures de conditionnel et de subjonctif et de COIs et de CODs sans fin - n’ont pas été pour rien ! Le monde a encore besoin de vous en tant que francophones pour les compétences que vous apportez à la table - que ce soit dans le domaine de la communication, de la diplomatie ou de la culture.



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